Disruption.Définition. Etre innovant ne suffit plus, il faut être disruptif. Mais être disruptif…Est-ce montrer que vous êtes un rebelle partant à l’assaut d’une entreprise établie sur son terrain ? Est-ce être visionnaire pour identifier les grandes tendances à leur stade de signal faible ? Ou enfin, est-ce d’être un iconoclaste remettant en cause les paradigmes acceptés par vos clients et concurrents ?
À force d’être utilisé à tort et à travers, ce mot de « Disruption » est devenu un « buzzword » vide de sens et d’intensité comme avant lui « Développement durable », « IA » ou « Neurosciences ». Et Clayton Christensen, celui qui a popularisé le concept, n’est pas loin d’être d’accord.
À l’origine…
Un peu de destruction créatrice
À la fin de son dernier ouvrage «The ways to new» il expliquera qu’il a commencé à utiliser le mot disruption pour traduire en anglais «Stratégie de rupture» alors même qu’il explique avoir été au début assez inconfortable d’utiliser ce mot qui a une connotation négative en anglais.

Un peu de simplification
- L’innovateur offre un service de moindre prix et de moindre performance ou créé un nouveau marché en ciblant une cible de clientèle qui n’a pas les moyens de s’offrir ou utiliser l’offre existante.
- Cela créé une “motivation asymétrique”. Ce qui signifie que même si le nouvel entrant a pour objectif de conquérir des segments plus haut de gamme les incumbents ne sont pas motivés à se battre sur le même terrain.
- Le service améliore sa performance suffisamment vite pour continuer à répondre aux attentes de ses clients tout en restant agile avec une structure de faible coût
- Cela créé des réseaux de valeurs nouveaux, incluant de nouveaux réseaux de distribution et de vente
Cette théorie a été affinée quelques années plus tard par Larry Downes et Paul Nunes avec leur ouvrage Big Bang disruption décrivant une adoption des nouvelles technologies brutale transformant la courbe d’adoption de l’innovation habituelle (early adopter -> Laggard) en courbe en aileron de requin dans laquelle même les réfractaires adoptent l’innovation plus ou moins immédiatement.

Un peu de tout et n’importe quoi

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