► se décourager dans la durée
► se retrouver bloquer par un manque de prise de recul
► être submergée par le nombre d’idées
Le «Braintrust» est une réunion d’intelligence collective centrale de l’activité de Pixar.
Temps de lecture : 7 mn
« Tendre vers l’excellence et éradiquer la médiocrité »
Le braintrust n’est ni révolutionnaire, ni nouveau
Historiquement, un Braintrust désigne l’équipe de conseillers d’un homme politique. Bien avant Pixar, ce terme était ainsi associé pour la première fois aux conseillers de Franklin Roosevelt.
Des groupes créatifs existent depuis au moins le 18e siècle :
Chaque membre du Brainstrust est chargé d’identifier et de résoudre les problèmes posés par leurs pairs pour les aider à prendre du recul en analysant leurs projets sans arrière pensée.
Ce qui motive les membres du Braintrust est de participer à la réussite du projet présenté.
Les Principes du Braintrust
1 – Le Braintrust n’est pas hiérarchique mais pair à pair
Il ne s’agit pas d’une revue de direction ! Toutes les décisions sont laissées aux responsables de projets.
Les participants ne font que formuler ce qui selon eux ne fonctionne pas, ce qu’il manque et ce qu’il faudrait changer.
Ils peuvent bien évidemment faire des suggestions mais c’est au responsable du programme qui est analysé de décider ce qu’il prend ou ce qu’il laisse. Il est le chef de projet qui a suivi le projet depuis ses début, il est donc – avec son équipe – le mieux placé pour appliquer sa propre solution, inspirée ou non du Braintrust.
2 – Aucun membre du braintrust n’est propriétaire des idées partagées
Un projet doit être un effort commun, une aventure collective. De nouveau, c’est le chef de projet qui fera sa propre tambouille avec ce qu’il ou elle ressortira du Braintrust.
Les participants apportent leur vision sans calcul. Ils posent leurs questions et font leurs remarques ni pour se mettre en avant, ni pour faire passer leurs idées, ni pour plaire au chef (cf. Principe n°1) mais pour faire avancer le projet en cours.
3 – Les membres du Braintrust sont des « briscards »
Les participants viennent des tranchées. Ils ont donc personnellement vécus les affres que traversent les responsables de projets créatifs et sont à même d’apporter à la table :
4 – Les chefs de projets doivent se différencier de leurs idées ou projet
Vous n’êtes pas vos idées ou votre projet ! Ce n’est donc pas vous que le Braintrust « évalue ».
Si de leur coté les membres du Braintrust sont candides, francs, honnêtes et bienveillants… le chef de projet doit profiter de cette occasion pour prendre du recul sur son travail.
Ceci rentre dans une réflexion bien plus large concernant la culture d’entreprise. Dès l’intégration d’un nouveau collaborateur, il faut absolument le faire adhérer à une culture du travail franche et directe (avec empathie) dans lequel l’erreur est acceptée et l’aider à travailler sur sa capacité d’écoute et d’acceptation des commentaires sur son projet sans le prendre personnellement. Plus facile à écrire qu’à faire, je suis d’accord.
5 – Candeur et empathie ne signifie pas complaisance
Vous devez venir au Braintrust avec la conviction que toute idée est nulle à ses débuts et qu’elle le sera de moins en moins au fur et à mesure que vous la travaillez. Ce qui introduit la notion d’itération du Braintrust.
Organiser un Braintrust
Il ne s’agit pas tant de suivre des étapes mais de créer un environnement compatible avec la recherche collective d’excellence en phase avec votre culture d’entreprise et de la personnalité des participants au Braintrust.
> Identifier les experts
> Promouvoir la candeur
> Critiquent le projet pour le plaisir de le critiquer
> Cherchent à s’en accaparer les résultats
> Organiser les réunions
L’agenda
Il ne s’agit pas de faire un tour de table pour se connaître (à priori les membres du groupe se connaissent déjà) mais pour connaître l’état d’esprit des membres du groupe. Pour cela je préconise l’exercice de « la météo intérieure « .
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