Authenticité

Authenticité

L’authenticité est devenue un enjeu majeur dans le marketing et la communication des marques. Dans un monde où les consommateurs sont de plus en plus exigeants et informés, les entreprises doivent faire preuve d’authenticité pour gagner en crédibilité et se démarquer de la concurrence. Elles doievnt aussi prendre en compte :

  • Le passage à l’économie de l’expérience. Comment puis-je vivre une expérience plutôt que posséder un produit ?
  • La prolifération d’informations dont le bien-fondé est contesté. Comment m’assurer que c’est vrai ?
  • L’augmentation d’expression d’opinions divergentes. Laquelle est la bonne ?
  • Le besoin de se protéger d’attitudes ou de propos manipulateurs. Est-il honnête et bienveillant dans sa démarche ?

L’authenticité s’exprime par le besoin de s’assurer de la légitimité et de la véracité d’une information, d’une attitude ou d’une déclaration.
Dans un contexte économique, c’est d’un acte, d’un objet, d’une œuvre ou d’un produit, provient de la certitude sur l’origine qui leur est attribuée concernant l’auteur, le lieu, l’époque, la méthode de fabrication, etc.
En management, elle s’appuie sur des relations honnêtes dans lesquelles ses actions sont alignées avec sa personnalité et basées sur des fondations éthiques.

Les 5 types d’Authenticité

Dans un monde de plus en plus connecté, elle est une qualité de plus en plus recherchée et valorisée, tant sur le plan personnel que professionnel. Être authentique, c’est être en accord avec soi-même, avec ses valeurs et ses convictions, tout en étant capable d’interagir avec les autres de manière sincère et transparente. Selon Gilmore et Pine, il y a 5 types d’authenticités : Naturelle, Originale, Exception, Référence et Influence. 

Authenticité Naturelle

Celle-ci se réfère à la manière dont une entreprise respecte et préserve l’environnement et les ressources naturelles. Pour les marques souhaitant se positionner sur cette valeur, il est essentiel de mettre en place des pratiques éco-responsables et durables, tant au niveau de la production que de la distribution.

Exemple : Patagonia, marque de vêtements outdoor, est un exemple emblématique. La marque s’engage à minimiser son impact environnemental en utilisant des matériaux recyclés et en soutenant des initiatives de préservation de l’environnement.

Au niveau personnel, l’authenticité naturelle fait référence à la capacité d’être soi-même sans artifices ni masques. Il s’agit de vivre en accord avec ses valeurs et ses convictions, sans chercher à se conformer aux attentes des autres ou à adopter des comportements qui ne nous correspondent pas. Pour la développer, il est important de prendre conscience de ses propres besoins, émotions et limites, et d’apprendre à les exprimer de manière assertive et respectueuse. Cela implique également de cultiver l’acceptation de soi et la bienveillance envers soi-même, en reconnaissant et en valorisant nos qualités et nos imperfections.

Authenticité Originale

Celle-ci fait référence à ce qui a été conçue en premier, qui n’est pas la copie de quelque chose d’antérieur. Leffe a une véritable histoire ce qui lui confère une authenticité historique. Cela peut également être la première marque à son époque ou des marques nostalgiques qui vous font penser à une époque précise. L’authenticité originale concerne la transmission de l’histoire et des valeurs de la marque, afin de créer un lien fort avec les consommateurs. Pour cela, il est important de communiquer sur les origines de la marque, son savoir-faire et ses valeurs fondatrices.

Exemple : la marque de luxe Hermès illustre aussi parfaitement l’authenticité originale. Fondée en 1837, la marque communique sur son héritage familial, son savoir-faire artisanal et ses valeurs d’excellence, qui sont au cœur de son identité.

Au niveau personnel, l’authenticité originale est caractérisée par la capacité à se démarquer et à innover, en proposant des idées, des projets ou des créations qui reflètent notre personnalité et notre vision unique du monde. Cette forme invite à embrasser notre singularité et à oser sortir des sentiers battus, en prenant des risques et en faisant preuve de courage et de créativité. Pour la cultiver, il est essentiel de s’accorder du temps et de l’espace pour explorer nos passions, nos rêves et nos aspirations, et de ne pas avoir peur de les partager avec les autres.

Authenticité d’exception

Celle-ci est perçue d’un produit réalisé à la main par un artisan qui a pris un soin particulier à concevoir et à fabriquer le produit. Nespresso « Le Geste parfait ». Pas un artisan, mais vous avez l’idée. 

L’authenticité d’exception peut aussi se traduire par la volonté d’une marque de repousser les limites de l’innovation et de l’excellence pour offrir des produits et des services uniques et de qualité supérieure. Pour incarner cette authenticité, il est essentiel d’investir dans la recherche et développement et d’adopter une approche centrée sur l’innovation.

Au niveau personnel, l’authenticité exception se traduit par la capacité à se surpasser et à réaliser des exploits qui inspirent et marquent les esprits. Elle implique de repousser nos limites, de relever des défis et de persévérer face aux obstacles, tout en restant fidèle à nos valeurs et à notre intégrité. Pour la développer, il est important de cultiver la confiance en soi, la résilience et la détermination, ainsi que de s’entourer de personnes qui nous soutiennent et nous encouragent dans nos projets.

Authenticité de référence 

Celle-ci fait référence à la capacité d’une marque à s’ancrer dans une tradition ou une culture spécifique, pour créer un lien fort avec une communauté ou un public cible. Pour cela, il est important de valoriser les aspects culturels et traditionnels qui caractérisent la marque. 

Exemple : la marque de parfums Guerlain illustre bien l’authenticité de référence. Fondée en 1828, la marque s’inscrit dans la tradition de la parfumerie française et valorise son héritage culturel et artisanal à travers ses créations et son savoir-faire.

Au niveau personnel, elle désigne la capacité à être reconnu comme un modèle ou une source d’inspiration pour les autres, grâce à nos réalisations, nos compétences et notre expertise. Cette forme d’authenticité implique de développer un haut niveau de maîtrise dans notre domaine, de partager nos connaissances et de contribuer à la croissance et au développement des personnes qui nous entourent. Pour la cultiver, il est essentiel de s’engager dans une démarche d’apprentissage continu, de se remettre en question et d’adopter une posture humble et bienveillante envers les autres.

Authenticité d’influence 

L’authenticité d’influence repose sur la capacité d’une marque à créer un lien émotionnel fort avec ses consommateurs, en faisant appel à des valeurs universelles et fédératrices. Pour incarner cette authenticité, il est essentiel d’adopter une communication sincère et transparente, et de s’engager sur des causes qui ont du sens pour les consommateurs.

Exemple : Dove, marque de produits de beauté, est un exemple d’authenticité d’influence. À travers sa campagne « Real Beauty » (la vraie beauté), la marque s’est engagée à célébrer la diversité et l’estime de soi, en mettant en avant des femmes de tous âges, tailles et origines, créant ainsi un lien émotionnel fort avec ses consommateurs.

Au niveau personnel, l’authenticité influence se manifeste par la capacité à impacter positivement les autres, à travers notre présence, notre communication et nos actions. Il s’agit de créer des liens authentiques et durables avec les personnes qui nous entourent, en étant à l’écoute de leurs besoins, en les soutenant et en les inspirant à se réaliser pleinement. Pour développer cette forme d’authenticité, il est important de travailler sur nos compétences relationnelles, telles que l’empathie, l’assertivité et l’écoute active, et de cultiver une attitude positive et ouverte au changement.

DRH ouvrier et management de l'authenticité par benjamin chaminade

Exemples d’entreprises utilisant l’authenticité

Savonnerie Martin de Candre

Savonnerie qui se présente comme « Artisanale et familiale » depuis 40 ans.
Storytelling sur la rencontre d’un chimiste-savonnier et d’un couple d’exploitant agricole.
Mise en avant d’un savoir-faire particulier et de produits naturels et du terroir associé à la marque

Apple Store

Les vendeurs sont d’abord des utilisateurs des produits.
Ils sont convaincus de la qualité des produits qu’ils vendent.
Steve Jobs était également jugé comme « Authentique »…

Richard Branson

Image d’Epinal peut-être mais depuis le début de sa carrière, il a montré – sans en faire la publicité – que sa personnalité et ses valeurs étaient alignées avec ses entreprises.
Audace : quitter l’école à 16 ans et lancer des entreprises sur des marchés qu’il ne connaît pas (musique, soda…)
Non-conformisme : de son ouvrage « Screw it, let’s do it » à ses déguisements pour lancer ses entreprises
Voir article en anglais « A study of authentic leadership »

Comment développer l’authenticité ?

En terme marketing, l’authenticité revient à se concentrer sur son storytelling
Une construction sociale des consommateurs qui considèrent une marque comme authentique sur base de leur propre expérience, des représentations des autres et des représentations qu’utilise la marque.
Garder une forte connexion avec le passé par l’intermédiaire de ses racines
Définir sa marque à partir d’éléments cognitifs (Origine, sincérité et autorité) ou expérientiels
Nous pouvons extraire 3 influences de l’authenticité d’une marque : la marque, les expériences personnelles et sa relation avec les autres.

Doit-on oublier ce que l’on sait ?

Doit-on oublier ce que l’on sait ?

 

Serait-il possible que ce que vous pensez depuis toujours soit devenu…faux ? Serait-il possible que nous devions réévaluer ce que nous avons appris – ou sommes en train de transmettre – dans tous les domaines du travail et de l’entreprise ? Après l’art de désapprendre, le mouvement de Unlearning

Vous avez tout faux !

Si je résume les derniers best-sellers en littérature RH, Managériale, Marketing – bref, Business donc – tout ce que vous savez sur tout est devenu soudainement faux :
L’argent motive ? FAUX ! C’est l’autonomie, le sens et la volonté de s’améliorer selon Daniel Pink dans « La vérité sur ce qui nous motive« .
Le talent est important ? FAUX ! Il est largement surestimé selon Geoff Colvin pour lequel le plus important est la pratique et le travail dans « Talent is overrated« .
Il faut travailler plus pour gagner plus. FAUX ! On peut gagner sa vie en 4 heures par semaine selon Tim Ferris dans « La semaine de 4 heures« .
Il faut faire un CV pour trouver un JOB. FAUX ! C’est d’abord une question de marque et de réputation pour Dan Schwabel et Fadhila Brahimi dans « Moi 2.0« .
Nous prenons des décision basé sur la logique et la réflexion. FAUX ! On rationalise après avoir pris une décision selon Dan Ariely dans « C’est vraiment moi qui décide ?« .
C’est de notre intelligence que dépend notre réussite. FAUX ! Selon David Brooks dans « l’animal social« , c’est de notre capacité à faire confiance dont dépend notre réussite.
Le Charisme est inné. FAUX ! Selon les recherches d’Olivia Fox Cabane dans « The Charisma Myth« . Il y a des exercices pour développer son charisme et son magnétisme.
La réussite se mesure en argent et responsabilité. FAUX ! La réussite dépend d’abord de votre liberté selon l’approche du Wanagement.
 
Et cette liste pourrait s’allonger encore si nous y ajoutions les bouquins parus récemment dont les titres commencent par « Re- » :
En anglais : Re-imagine de tom peters, Rework de Jason Fried et David Heinemeier, Rethink (7 ouvrages avec ce même titre), Rewired (4 ouvrages), Re-energize (5 ouvrages), etc.
En français : Repenser…l’état, le monde, la pauvreté, l’entreprise. Réinventer…sa vie, la performance, l’entreprise, les RH, etc.
 

The Unlearning movement, repenser l’apprentissage pour une nouvelle ère

Ce mouvement littéraire que nous appelons en anglais « Unlearning » ou « Littérature du Shift » – à défaut de mieux – semble avoir pris de l’ampleur à partir de mars 2000 avec la publication de « Funky Business – le talent fait danser le capital » de Kjell Nordstrom et Jonas Ridderstrale, professeurs à la Stockholm School of Economics (SSE).
Le mouvement de l’unlearning est basé sur l’idée que l’apprentissage continu et la mise à jour de nos compétences sont essentiels pour rester pertinents et compétitifs dans un monde en constante évolution. Cette démarche encourage les individus et les organisations à repenser leurs méthodes d’apprentissage, à remettre en question leurs croyances et à abandonner les habitudes qui ne sont plus utiles ou adaptées. En résumé elle promeut un état d’esprit un peu iconoclaste.
 
La déferlante d’ouvrages de Unlearning dans les rayons des librairies depuis cette date peut s’expliquer de plusieurs façons :  
1. Il semble plus vendeur d’écrire un bouquin dénonçant un modèle que l’on a cessé de questionner depuis longtemps. Reconnaissez qu’un livre vous expliquant pourquoi ce que vous pensez est faux titille la curiosité. Alors si en plus de l’explication, le livre vous confie un nouveau modèle…Bingo !.. Les modèles ont toujours la cote. Cf tout ceux que l’on continu à utiliser tels que la Pyramide de Maslow, les 20/80, SWOT, SMART, les 4P avec le modèle SAVE ou…KISS (Keep it Simple Stupid) !
2. De plus en plus d’entreprises et de chercheurs mènent des études dont les résultats peuvent déclencher un « buzz » qui donne de l’inspiration aux auteurs. Citons pour l’exemple cette étude de Sheena S. Iyengar et Mark R. Lepper réalisée avec l’assistance de Draeger’s Grocery Store qui fut reprise par Dan Ariely et que se résume en une phrase choc : « Confronté à trop de choix, un client à dix fois moins d’envie d’acheter quelque chose ».
3. Si cela touche votre pratique professionnelle, mieux vaut être le premier à le lire et passer pour celui qui a des idées anticonformistes et par qui le changement arrive !

Le mouvement de l’unlearning, ou « désapprentissage » en français, est une approche qui vise à remettre en question et à déconstruire les connaissances et les compétences acquises dans le passé pour mieux s’adapter aux réalités changeantes d’aujourd’hui. Cette approche reconnaît que certaines de nos croyances et habitudes précédemment apprises peuvent être obsolètes ou inadaptées aux défis actuels. Dans cet article, nous explorerons le concept de l’unlearning, comment il fonctionne et quels sont quelques exemples concrets de cette démarche.

Comment fonctionne l’unlearning ?

Le processus d’unlearning se déroule en plusieurs étapes :

  1. Prendre conscience : la première étape consiste à prendre conscience des croyances, des habitudes et des compétences qui ne sont plus adaptées aux défis actuels. Il s’agit d’identifier les domaines dans lesquels un changement est nécessaire.
  2. Déconstruire : une fois que les domaines à améliorer ont été identifiés, il est important de déconstruire les anciennes croyances et habitudes pour comprendre leur origine et leur impact.
  3. Apprendre de nouvelles compétences : après avoir déconstruit les anciennes croyances et habitudes, il est nécessaire d’acquérir de nouvelles compétences et connaissances pour répondre aux défis actuels.
  4. Intégrer et pratiquer : enfin, il est crucial de mettre en pratique les nouvelles compétences et connaissances acquises, afin de les intégrer pleinement dans notre manière de penser et d’agir.

Exemples de l’unlearning

  1. L’éducation : le mouvement de l’unlearning s’applique également au domaine de l’éducation, où les enseignants sont encouragés à remettre en question les méthodes pédagogiques traditionnelles et à adopter de nouvelles approches pour favoriser l’apprentissage des élèves.
  2. Les entreprises : de nombreuses organisations adoptent l’unlearning pour rester compétitives dans un marché en constante évolution. Par exemple, certaines entreprises encouragent leurs employés à se former continuellement et à remettre en question leurs compétences pour s’adapter aux nouvelles technologies et aux changements dans leur secteur.
  3. La vie personnelle : L’unlearning peut également être appliqué à notre développement personnel, en nous encourageant à remettre en question nos croyances et nos habitudes pour mieux comprendre notre environnement et nous adapter aux changements.

Les bénéfices de l’unlearning

Le mouvement de l’unlearning présente plusieurs avantages pour les individus et les organisations :

  1. Flexibilité et adaptabilité : en remettant en question nos croyances et habitudes, nous développons notre capacité à nous adapter rapidement aux changements. Cette flexibilité est essentielle pour naviguer dans un environnement en constante évolution.
  2. Créativité et innovation : L’unlearning favorise un état d’esprit ouvert et curieux, ce qui permet de générer de nouvelles idées et de stimuler l’innovation.
  3. Amélioration continue : en adoptant une approche d’apprentissage continu, les individus et les organisations peuvent améliorer en permanence leurs compétences et leurs connaissances, ce qui les rend plus compétitifs sur le marché.
  4. Développement personnel et professionnel : L’unlearning permet de mieux se connaître et de mieux comprendre notre environnement, favorisant ainsi notre développement personnel et professionnel.

Comment mettre en œuvre l’unlearning dans votre organisation ?

Voici quelques conseils pour intégrer l’unlearning dans votre organisation :

  1. Encouragez la formation continue : favorisez l’accès à des ressources de formation et d’apprentissage pour vos employés. Cela peut inclure des formations en ligne, des ateliers, des conférences ou des séminaires.
  2. Créez un environnement propice à l’expérimentation : encouragez vos employés à essayer de nouvelles approches et à apprendre de leurs erreurs. Un environnement où l’échec est accepté comme une étape du processus d’apprentissage favorise l’innovation et la prise de risques.
  3. Favorisez la collaboration et l’échange d’idées : mettez en place des espaces et des moments de partage où les employés peuvent échanger leurs idées, leurs connaissances et leurs expériences. Cela peut inclure des groupes de discussion, des ateliers ou des réunions informelles.
  4. Soutenez le développement personnel et professionnel : accordez de l’importance au développement de vos employés et encouragez-les à explorer de nouvelles compétences, de nouveaux domaines de connaissance et de nouvelles opportunités de carrière.

unlearning

Unlearning, vieille arnaque ou bonne nouvelle ? 

Est-il réellement possible que tout ce que l’on nous a appris sur le monde professionnel, soit faux ? Devons-nous brûler les modèles et méthodes que nous ont transmis jusqu’à présent nos profs, formateurs ou le dernier bouquin que nous avons lu ?
 
Pour résumer, il y a deux possibilités : considérez ces titres comme racoleurs et digne de la plus basique arnaque marketing destiné à vendre du livre…ou estimer que ce mouvement est une excellente nouvelle car il :
 

Remets en question les anciens modèles 

Si ces bouquins se vendent, c’est que leurs lecteurs doivent bien se poser des questions, non ? Que ce soit sur les pratiques utilisées par leur Management ou leur entreprise, sur les motivations des consommateurs, les modes de décisions etc..
Peut-être est-ce le signe que les salariés commencent à réaliser qu’ils appartiennent à un système dans lequel la réflexion et le savoir sont pré mâchés et prédigérés et prendre du recul (et sortir de la matrice ah ah).
Peut-être que ce scepticisme va nous permettre de sortir des modèles justement ? Un anti-modèle crédible et applicable pour ce monde qui évolue, se transforme, se « transmute » – pour citer Jean-Paul Delevoye – qui s’achève – pour citer Michel Serres ou qui métamorphose pour citer Actarus.
 

Change de regard en douceur.

L’avantage de cette approche de « Ce que vous croyez est faux » est que justement, pour reprendre le point 1, les auteurs ne nous forcent pas à apprendre par coeur un nouveau modèle mais cherchent – la plupart du temps de façon scientifique – à vous montrer ce qui change, comment, et pourquoi. C’est ensuite à vous de décider si vous adoptez ce nouveau point de vue…ou pas !
 

3Relance l’innovation. 

Si les modèles sont en train de changer/évoluer/disparaître, cela peut vouloir dire qu’il faut réellement réinventer, repenser, réviser, réévaluer, reprendre, re-designer, re… beaucoup de choses. Serait-ce le moment d’inventer/oser/essayer/tester de nouvelles façon de communiquer, vendre, acheter…manager ?
 
 
Voilà, en résumé tout ce que vous savez sur tout doit être faux à moins que l’on se trompe. Je suis sur que le contre-intuitif et le contre-pied sont en train de prendre le dessus. Sauf si je me trompe. 
 
Les dangers du management de l’authenticité

Les dangers du management de l’authenticité

Management de l’authenticité. Si la notion d’authenticité est devenue un standard en Management, ce mot est devenu un véritable buzzword depuis. Pourtant, je ne suis pas sûr que cette posture managériale est vraiment comprise.

Si vous demandez à un chef d’entreprise ou un manager de vous l’expliquer de quoi il s’agit, il vous dira sûrement que pour être authentique, il faut être intègre, honnête et sincère. En résumé qu’une personne authentique, agis en fonction de ses valeurs et ne cherchera pas à se camoufler derrière un masque ou derrière une cravate. Il vous dira sans doute aussi qu’être authentique est une qualité que l’on possède ou pas.

L’authenticité de soi…Perçue par les autres

L’authenticité est donc décrite comme l’image que l’on projette vers autrui, qui dépend entièrement de soi et que l’on peut être ou pas en fonction d’un choix raisonné et voulu. Je ne crois pas que ce soit le cas. Il me semble que le niveau d’authenticité, comme celui de compétence, ne peut être évalué que par autrui en fonction de la vision et de l’expérience de cette autre personne. On ne peut pas se regarder dans un miroir et se dire « Je suis authentique » comme on ne peut pas lire son CV et se dire « je suis compétent ».

Devenir « authentique »

Pour faire court, c’est un blog pas un livre, l’authenticité peut se résumer deux points :

  1. Être authentique signifie de faire ce que l’on dit. Un grand classique du management de l’authenticité qui est la base de la confiance (encore un mot à la mode). Mais comme le dit justement le pop-consultant Simon Sinek dans sa présentation « Start with why » ça ne suffit pas. (à partir de la 18e minute)
  2. Il faut aussi que la personne avec laquelle vous cherchez à être authentique puisse se sentir liée à vous par des éléments que vous avez en commun avec elle. Ce qui revient à montrer une facette différente de vous en fonction de qui vous avez en face de vous !

Arrivé ici, vous devez penser que si nous devons nous adapter à notre auditoire ce n’est pas être de l’authenticité, mais de la manipulation. Bien sûr que non. L’authenticité est l’expression de soi et ne peut donc être utilisée à cette fin. Il n’y a rien de manipulatoire de montrer certains traits de personnalité ou parler de certains de vos centres d’intérêt à certaines personnes et pas à d’autres. C’est-à-dire que vous montrer par « morceaux » de vous, qui donnez une partie authentique de votre vrai vous.

Authentique, mais pas trop

Cette idée m’est venu en déjeunant avec le directeur régional d’une grande entreprise. Je lui racontais que je connaissais un ami qui a bientôt 40 ans et qui a peur d’acheter un canapé et une TV pour le symbolisme de l’immobilité qui l’accompagne. Que cette même personne dit toujours en plaisantant qu’un jour, il aura des enfants…Quand il sera grand. Mon interlocuteur me répondit que cette personne devait être immature, voire arriéré. Vous avez bien sûr compris que je parlais de moi. La conversation a donc continué sur mes brillantes études, mes créations d’entreprise, mes succès et mes échecs.

Bref, des morceaux de moi plus facilement acceptable par quelqu’un qui a toujours travaillé dans la même société, s’est marié de bonne heure et est devenu parent dans la foulée.

Les limites du management de l’authenticité

L’authenticité est donc comme le bon sens, chacun en a sa propre interprétation. Ce qui pour vous paraît authentique pourra paraître pour d’autres complètement idiots si cette authenticité est montrée au mauvais moment. Je pense à ce dirigeant remerciant ses salariés pour avoir travaillé durement et lui avoir permis d’acheter le dernier modèle de chez BMW. Authentiquement crétin.

Maintenant, imaginez le manager rigide, manquant d’assurance et considérant que sa fonction est d’être celui qui donne les ordres du travail à faire et contrôle le travail effectué. Que faites-vous si pour lui être authentique est de rabaisser ses collaborateurs, les empêcher d’évoluer, etc. ? Allez vous lui reprocher d’être « authentique ? » Selon ses propres valeurs ?

Adapter son management de l’authenticité

Les leaders authentiques seraient donc ceux qui sont capables de comprendre très vite ce qu’ils peuvent dire d’eux-mêmes et de la posture d’adopter en fonction de leur environnement et des circonstances. Ce qui demande de chercher à comprendre « l’autre », sa situation de vie, ses origines, ses traits de personnalités saillants, ses motivations, sa vision du monde… Bref, être à l’écoute de façon bienveillante.

Pourquoi les managers luttent avec l’authenticité

Le mot « authentique » désignait traditionnellement une œuvre d’art qui est un original et non une copie. Lorsqu’il est utilisé pour décrire le leadership, le management de l’authenticité, ce mot à d’autres significations qui peuvent être problématiques. Par exemple, la notion d’adhésion à un « soit authentique » va à l’encontre de la façon dont les gens évoluent avec l’expérience. Ils découvrent des facettes d’eux-mêmes qu’ils n’auraient jamais découvertes par la seule introspection. Et puis être totalement transparent. C’est-à-dire de révéler chaque pensée et chaque sentiment est irréaliste et risqué.

Les risques d’incompréhension du management de l’authenticité

Les managers d’aujourd’hui sont confrontés à un problème d’authenticité pour 3 raisons.

  1. Nous vivons des changements plus fréquents et radicaux dans notre travail. Alors que nous nous efforçons d’améliorer notre comportement, une conscience claire et ferme de soi est une boussole qui nous aide à faire des choix. Cette boussole nous aide à progresser vers nos objectifs. Mais lorsque nous cherchons à changer, une image de soi est trop rigide devient un poids qui nous empêche d’avancer.

  2. Ensuite, nous pouvons travailler avec des personnes qui ne partagent pas notre culturelle. Elles ont des attentes différentes quant à la façon dont nous devons nous comporter. Il peut souvent sembler que nous devons choisir entre ce qui est attendu, ce qui est efficace, et ce qui semble authentique.

  3. Les identités sont toujours présentes dans le monde actuel de connectivité et de médias sociaux omniprésents. La façon dont nous nous présentons – non seulement en tant que cadres, mais aussi en tant que personnes, avec des bizarreries et des intérêts plus larges – est devenue un aspect important du leadership. Le fait d’avoir à définir avec soin un personnage qui est visible par tous peut entrer en conflit avec notre perception personnelle de nous-mêmes.

Le management de l'authenticité

Être authentique en management : une quête spirituelle et intérieure dumanagement de l’authenticité

Dans le monde du travail moderne, l’authenticité en management est devenue une notion essentielle pour instaurer un climat de confiance et favoriser l’épanouissement des collaborateurs. Cet article explore les chemins spirituels et introspectifs qui permettent aux managers de cultiver leur authenticité et de la mettre en pratique dans leur quotidien professionnel.

La quête de l’authenticité commence par un voyage intérieur, une introspection profonde pour mieux se connaître et comprendre ses motivations, ses envies, ses forces et ses faiblesses. Le manager authentique est celui qui est en phase avec lui-même, qui accepte sa véritable nature et qui est prêt à la révéler aux autres. La méditation, la pratique du yoga ou d’autres techniques de développement personnel peuvent être des moyens précieux pour aider les managers à se connecter à leur essence et à développer leur authenticité.

L’écoute de son intuition est également un aspect fondamental de l’authenticité en management. Un manager authentique est capable de prendre des décisions en accord avec ses valeurs profondes et ses convictions, même lorsque celles-ci vont à l’encontre des attentes ou des pressions externes. La pratique de la pleine conscience peut aider les managers à développer cette capacité d’écoute et à renforcer leur confiance en leur intuition.

Le management de l’authenticité passe également par la capacité à exprimer ses émotions et à se montrer vulnérable face à ses collaborateurs. Le manager authentique est celui qui ose partager ses doutes, ses peurs et ses échecs, tout en restant ouvert aux émotions et aux expériences des autres. Cette attitude d’ouverture et de transparence permet de créer des liens plus profonds et sincères avec les collaborateurs et d’instaurer un climat de confiance au sein de l’équipe.

La pratique de l’humilité est un autre élément essentiel de l’authenticité en management. Un manager authentique reconnaît ses limites et accepte d’apprendre de ses erreurs et de celles des autres. Cette humilité permet de créer un environnement de travail bienveillant, dans lequel les collaborateurs se sentent libres de s’exprimer, de prendre des risques et de grandir professionnellement et personnellement.

Enfin, l’authenticité en management implique de s’engager envers le bien-être et le développement de ses collaborateurs. Un manager authentique est celui qui prend soin de ses équipes, qui les soutient dans leurs défis et les accompagne dans leur évolution. La pratique de l’écoute active, de la compassion et de l’empathie sont des compétences spirituelles qui permettent aux managers d’incarner cette authenticité et de contribuer au bien-être de leurs collaborateurs.

En conclusion, l’authenticité en management est un cheminement spirituel et intérieur qui demande un travail constant sur soi et une ouverture à l’autre. En développant leur introspection, leur intuition, leur vulnérabilité, leur humilité et leur engagement envers le bien-être de leurs collaborateurs, les managers peuvent incarner cette authenticité et ainsi créer un environnement de travail épanouissant, propice à la réussite de tous.

 
Alors. Chiche ?
Avoir moins pour devenir plus, Consommation décroissante

Avoir moins pour devenir plus, Consommation décroissante


Consommation décroissante. Le consom’acteur est un consommateur responsable et engagé. Il ou elle utilise sa consommation pour influencer son environnement en choisissant les produits ou services les plus conformes à ses valeurs. Il ou elle va plus loin en boycottant ceux qui ne le sont pas.

Le consom’acteur ou consom’actrice de la consommation décroissante

Un consommacteur est un terme qui fusionne les mots « consommateur » et « acteur ». Il désigne une personne qui, en plus d’être un simple consommateur de biens et services, joue un rôle actif dans la production, la conception ou la promotion de ces biens et services. Le concept de consommacteur reflète l’évolution de la relation entre les entreprises et leurs clients à l’ère du numérique, où l’interaction et la participation sont devenues essentielles.

Le consommacteur est souvent impliqué dans diverses étapes du processus de production et de vente. Il peut participer à la co-création de produits en partageant ses idées et ses besoins avec les entreprises, permettant ainsi de mieux adapter les offres aux attentes des consommateurs. Les entreprises peuvent ainsi bénéficier de précieux retours d’information pour améliorer leurs produits et services.

Dans certains cas, le consommacteur peut également être impliqué dans la promotion des produits et services qu’il consomme. Les réseaux sociaux et les plateformes de partage d’opinions en ligne offrent des opportunités pour les consommateurs de partager leurs expériences et recommandations, influençant ainsi les choix d’autres consommateurs. Les entreprises peuvent tirer parti de ces avis et témoignages pour renforcer leur image de marque et attirer de nouveaux clients.

En outre, le consommacteur peut parfois contribuer directement à la production de biens et services. Cela peut se produire, par exemple, dans le cadre de l’économie collaborative, où les individus mettent à disposition leurs ressources, compétences ou biens pour proposer des services à d’autres consommateurs. Les plateformes de covoiturage ou de location d’appartements entre particuliers sont des exemples de situations où le consommateur devient un acteur de l’économie.

En résumé, le consommacteur est un consommateur actif et impliqué qui participe activement à la création, l’amélioration et la promotion des produits et services qu’il consomme. Cette évolution du rôle du consommateur est un facteur important à prendre en compte pour les entreprises souhaitant s’adapter aux nouvelles attentes et exigences des consommateurs à l’ère numérique.

En résumé, le cosmmacteur ou la consommactrice : 

  • Choisit de consommer de façon citoyenne.
  • Décide d’acheter moins en se contentant de ce qu’il possède déjà.
  • Répare et recycle en priorité.

Le Consom’acteur décroissant n’est donc pas une poire achetant uniquement des produits estampillés « Développement Durable » dont il se méfie. Selon une enquête Ethicity de 2010, un consommateur sur deux se méfie des discours du Développement Durable des marques et 62 % disent ne pas pouvoir juger de la meilleure qualité des produits durables.

On peut rapprocher ces « consom’acteurs décroissants » les « créatifs culturels » qui regroupe les personnes cherchant à réduire leur dépendance vis-à-vis des modes de consommation industrialisés.

Consommation décroissante

L’idéal de la consommation décroissante

L’idéal de la consommation décroissante repose sur plusieurs principes clés qui visent à promouvoir un mode de vie plus durable et respectueux de l’environnement.

La sobriété est l’un des piliers de la consommation décroissante. Il s’agit de choisir volontairement de consommer moins et de manière plus responsable, en évitant l’achat de biens inutiles ou superflus. Par exemple, au lieu d’acheter un nouvel appareil électronique chaque année, on peut choisir de garder le même pendant plusieurs années et de le réparer en cas de besoin.

La durabilité est également un aspect important de la consommation décroissante. Il s’agit d’opter pour des produits durables et de qualité, qui durent plus longtemps et nécessitent moins de ressources pour leur fabrication et leur entretien. Par exemple, on peut choisir d’acheter des vêtements de qualité supérieure qui résisteront à l’usure et pourront être portés pendant de nombreuses années, plutôt que de succomber à la mode du « fast-fashion ».

La localisation est un autre élément clé de la consommation décroissante. Elle consiste à privilégier les produits et services locaux pour soutenir les économies locales et réduire les émissions liées au transport. Par exemple, acheter des fruits et légumes produits localement et de saison contribue à la fois à soutenir les agriculteurs locaux et à diminuer notre empreinte carbone.

Le partage et la solidarité sont également des valeurs importantes dans la consommation décroissante. Ils encouragent le partage, l’échange et le prêt de biens et de services, ainsi que le soutien aux communautés et aux personnes dans le besoin. Par exemple, on peut participer à des groupes d’échanges locaux pour partager des compétences, des biens ou des services avec ses voisins.

L’éco-conception est un autre principe clé de la consommation décroissante. Il vise à soutenir et promouvoir la création de produits et de services respectueux de l’environnement tout au long de leur cycle de vie. Par exemple, choisir d’acheter des produits conçus avec des matériaux recyclés ou biodégradables contribue à réduire notre impact environnemental.

La réduction des déchets est un aspect essentiel de la consommation décroissante. Il consiste à minimiser la production de déchets en évitant l’usage unique, en réutilisant et en recyclant les matériaux autant que possible. Par exemple, utiliser un sac réutilisable pour faire ses courses au lieu de sacs plastiques jetables permet de diminuer la quantité de déchets produits.

Enfin, l’éducation et la sensibilisation sont des éléments cruciaux pour promouvoir la consommation décroissante. Ils visent à informer et éduquer les individus sur les enjeux environnementaux et sociaux liés à la consommation et encourager des choix responsables. Par exemple, participer à des ateliers sur la réduction des déchets ou organiser des projections de documentaires sur les problèmes environnementaux permet de sensibiliser le public et de favoriser le changement.

En résumé :

  • Moins dépendre des objets et se débarrasser de l’inutile que l’on stocke.
  • Créer une vraie coupure entre le dedans (cocooning) et le dehors bruyant, c’est le vide qui relie ou le « Ma » japonais
  • Revenir à l’essentiel, aux lignes simples et épurées
  • La création d’une relation de confiance avec une marque et un certain retour de la fidélité en celle-ci

Les métiers issus de cette tendance de la consommation décroissante

  • Electro-dépollueur ou Géobiologiste : audit de la pollution (électromagnétique, tellurique, atmosphérique, etc.) que vous subissez à votre domicile pour vous proposer des solutions de protection. Pour associer le bien-être et la déco, il vous conseille en aménagement intérieur écologique.
  • Simplificateur d’ambiance : décorateur d’ambiance vous proposant de simplifier votre intérieur pour le rendre plus « Zen »
  • Concepteur de plats bio : de consultant pour restaurants et hôtel vend des recettes exclusives détaillant l’origine des produits et l’apport calorique.
  • Désencombreur : Marie kondo (avant sa retraite) vient chez vous pour vous débarrasser de votre vieux mobilier et vous faire des propositions d’aménagement en fonction de votre budget.
  • Loueur de tout et de rien : œuvre d’art, sac à main, vêtements ou matériel pour bébés, faites votre choix.
  • Vendeur solidaire : revends le mobilier fourni par les désencombreurs ou des vêtements d’occasion comme la Friperie Solidaire.

Inspiré par l’ordre des experts-comptables 2010